J'ai été enceinte deux fois à 12 ans d'intervalle, dans des circonstances bien différentes.
La première fois, j'avais 27 ans, j'étais mariée et employée comme project manager dans une agence de communication.
La seconde, j'avais 39 ans, j'étais célibataire et déjà maman solo et j'étais traductrice freelance depuis plus de dix ans.
Deux situations bien distinctes et deux expériences diamétralement opposées de la grossesse. La première fois, j'ai écouté tout ce que tout le monde me disait de faire, en premier lieu mon mari, qui n'était pas très rassuré à l'idée que je continue à faire du sport, voir des amis après le boulot et travailler 10h par jour en portant sa future progéniture.
Mon employeur n'était pas ravi que je sois enceinte et ne m'a pas ménagée. Mon médecin a dû me mettre à l'arrêt à deux reprises et mon hypertension n'a pas aidé. J'étais angoissée, à l'affût du moindre problème physique.
La seconde fois, je n'ai écouté absolument personne. D'ailleurs personne n'a osé me dire quoi faire. J'ai travaillé à mon rythme durant toute ma grossesse (ça aide quand on bosse à domicile), j'ai continué à prendre mes 6h de danse par semaine en mentant au médecin sur la nature exacte des cours (meuh nooooon je ne saute pas, je ne tourne pas, je ne me roule pas par terre) et surtout, j'ai yogué comme jamais, souple comme une liane et robuste comme une éléphante. Mon hypertension et mon diabète de grossesse ne m'ont pas entravée. J'ai suivi tous les protocoles médicaux et fait toutes les prises de sang et les échographies, mais, dans le fond, je savais que tout irait bien.
Et tout à bien été. Comme la première fois d'ailleurs.
Avec le recul, j'ai traversé mes deux grossesses avec résilience et bon sens, faisant ce qui me semblait le mieux.
En revanche, mon attitude vis-à-vis de mon travail, du suivi médical et du monde extérieur a changé. J'ai vécu une seconde grossesse bien plus sereine alors que j'étais seule, que j'avais presque 40 ans, que j'avais une fille de 11 ans à gérer et que j'étais prééclamptique et diabétique.
Quand j'y repense, j'aurais pu bénéficier d'un accompagnement extérieur avisé et objectif lors de ma première grossesse. J'étais beaucoup plus jeune, impressionnable et influençable, et j'avais tendance à écouter tous les sons de cloches sauf le mien.
Apprendre à s'écouter, ça s'apprend. Souvent avec un soutien extérieur.
En tant que coache en formation, je souhaite accompagner les femmes à tous les moments charnières de leur existence, y compris la grossesse. Mon expérience, mon vécu et ma formation me donnent une petite longueur d'avance et un angle intéressant dans l'optique d'un accompagnement.
Je me propose donc d'être l'oreille attentive, l'oeil bienveillant et le petit coup de pouce qui vous aidera à vivre ce grand moment charnière avec plus d'apaisement et de confiance.
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