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  • Photo du rédacteurValérie Gillet

Moments charnières #5 : le post-partum



Avoir un bébé n'est pas une mince affaire, encore moins lorsque l'on est freelance en solo.


Mon premier accouchement et l'incertitude profonde qu'il a suscité ont déclenché ma décision de me lancer comme indépendante.


Je n'avais pas beaucoup de soutien de mon conjoint, mon employeur n'était pas ravi que je devienne mère et je voulais avoir la flexibilité de consacrer suffisamment de temps à l'éducation de mes enfants.


J'ai dû d'abord m'extraire d'un burn-out puis d'une dépression post-partum et jongler entre un mi-temps d'employée, un mi-temps de freelance et un bébé malade tous les trois jours. J'ai également mis un déménagement dans le mix et un éloignement salutaire de Bruxelles, où je n'en pouvais plus de vivre isolée de ma famille, seule avec mon bébé et un mari absent.


Ma seconde expérience, en solo cette fois, a été à la fois similaire et différente, mais elle m'a aussi coûté cher de par ses circonstances, matériellement et socialement.


Freelance depuis presque 15 ans, j'ai décidé de quand même prendre le congé de maternité dont les indépendantes peuvent enfin bénéficier en Belgique, moyennant un revenu de remplacement moitié moindre que mes rentrées habituelles. Je n'ai pas inscrit mon fils à la crèche avant ses 6 mois. 3 mois après son entrée en crèche, la pandémie et l'arrêt forcé du premier confinement m'ont coûté la part de mes économies et de mes clients qui n'avaient pas été grignotés par ma grossesse et mon congé de maternité. J'ai dû relancer mon activité durant les deux années suivantes en me diversifiant et en me reformant.


J'ai donc de nouveau été isolée avec mes enfants durant de longs mois. Ma famille et mes amis ne se sont pas beaucoup rappelés à moi. J'ai appris à vivre en autarcie et à gérer l'angoisse financière de la maman solo, qui ne me quittera probablement jamais.


Mon sens pratique a pris le dessus après mes deux accouchements, durant des post-partums compliqués et malgré l'isolement souvent angoissant de la maman seule.


Dans les deux cas, mon entourage proche n'a pas été très présent et j'aurais aimé bénéficier d'un accompagnement extérieur motivant et rassurant durant ces périodes solitaires.


Je ne souhaite à personne la solitude et la désorientation que j'ai ressenties durant ces périodes qui devaient être consacrées à tisser les liens avec mes bébés, et ne l'ont pas totalement été, faute de soutien efficace.


Forte de mon expérience et de mon vécu, ainsi que de ma formation en coaching, j'ai décidé à mon tour d'accompagner les nouvelles mamans qui se sentent souvent bien seules durant leur post-partum et doivent jongler entre les aspects complexes de cette période délicate, où l'on doit se réinventer en tant que professionnelles, femmes et êtres humains.


Nous ne sommes pas des surfemmes omniscientes.


Faisons-nous aider!

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